HYGIENE: pourquoi la douche avant d'entrer dans un bassin de piscine?
Se doucher et bien se savonner, c'est le réflexe d'hygiène n°1 à adopter avant d'entrer dans une piscine. En effet, ce n'est pas parce qu'elle contient des produits désinfectants que l'eau de la piscine agit sur les baigneurs comme une douche ou un bain..
C'est même le contraire! Lorsque les baigneurs ne prennent pas la peine de se doucher avant d'entrer dans la piscine, ils ramènent dans le bassin bon nombre de matières organiques (sueur, maquillage, crèmes, peaux mortes, etc). Or des études ont démontré que lorsque les produits de désinfection présents dans l'eau (notamment le chlore) entraient en contact avec les matières organiques des baigneurs, cela engendrait la formation de substances comme les chloramines ou les trichloramines. Des substances considérées comme des contaminants chimiques toxiques et nocifs, qui peuvent notamment causer des difficultés respiratoires, des allergies, des conjonctivites... Infectant surtout le personnel des piscines municipaux. Les émanations pourraient être limitées si chacun pensait à se savonner systématiquement avant de se baigner dans une piscine.
La Covid-19 avec la plongée, en quelques mots, et en toute simplicité :
Comment agit il ?
Dans la majorité des cas (80% semble t il), l'infection de la Covid-19 se passe bien et ne nécessite pas d'hospitalisation. Mais comprenons son fonctionnement : Le virus s'attaque surtout aux poumons, notamment en provoquant une hyper sécrétion. Il inflamme les bronches et les vaisseaux bronchiques de la paroi des vaisseaux sanguins. Il facilite alors la sécrétion de fluide et remplit progressivement les alvéoles pulmonaires. Mais ce n'est pas tout : il peut créer des bouchons (caillots de sang), notamment dans le reste du corps et provoquer d'autres détresses. Il peut créé des AVC, problèmes cardiaques... Certaines pathologies favorisent le danger, comme pour les personnes en surcharge pondérale qui a tendance à stocker le virus de la Covid-19 dans les cellules graisseuses. Il favorise la nécrose des extrémités pour les diabétiques.
La vaccination :
Elle consiste à présenter à l’organisme une partie du virus, afin de préparer le système immunitaire à reconnaître et à combattre la maladie. 4 vaccins sont actuellement à disposition en France :
2 vaccins sont dits « à ARN messager » : le Pfizer et le Moderna qui ordonnent à des cellules de l’organisme de produire une protéine spécifique du virus afin de stimuler l’immunité.
2 vaccins dit « à vecteur viral non réplicatif » : l'AstraZeneca et le Janssen qui transportent le matériel génétique du coronavirus à l’origine de la protéine afin de stimuler l’immunité.
Ces vaccins sont efficaces pour prévenir la maladie, ainsi que pour réduire le portage du virus. Comme pour tout vaccin et tout médicament, des effets indésirables peuvent survenir : maux de tête, courbatures, fatigue, nausées, fièvre et frissons sont fréquents, sur moins de 3 jours. D’autres réactions peuvent transitées à des réactions, pouvant être plus graves, survenant en grande majorité dans les 7 jours suivant l’injection vaccinale, voire plus tardives (1 mois).
La plongée et la COVID19 :
La CMPN rappelle qu’il ne faut pas pratiquer les activités subaquatiques si vous ne vous sentez pas bien, mais également en cas de réaction suite à une injection vaccinale. Il vous est donc conseillé d'attendre quelques jours après votre vaccination pour plonger. La reprise doit être progressive.
La vaccination, comme à chaque fois, entraîne une réaction inflammatoire d’intensité variable dans l’organisme, pouvant favoriser le risque d’accident de désaturation (ADD) ou une maladie de décompression. En cas de sensations anormales lors de votre activité (douleur dans la poitrine, essoufflement inhabituel, gêne respiratoire, toux, palpitations, malaise, fatigue inhabituelle), stoppez votre effort, signalez à votre binôme avec le signe « ça ne va pas » et sortez de l’eau.
Si vous avez eu la Covid-19, ou simplement eu un dépistage positif sans symptôme, un examen médical est fortement recommandé avant la reprise de l’activité.
En bref, le virus avec un effet aggravant pour les plongeurs pour les accidents liés :
Au syndrome de surpression pulmonaire, à la toxicité pulmonaire de l’oxygène et à l'accident de décompression
RECOMMANDATIONS DU CLUB
Décontamination des embouts des détendeurs et des tubas:
Comme le prévoit le code du sport, la phase de décontamination des appareils respiratoires (embouts de détendeurs et tubas) reste obligatoire. Notre fédération sollicite le produit que nous utilisons déjà, à base de peroxyde d’hydrogène : l’Ecosterix H2O du laboratoire Abyssaut.
Il s’agit d’un produit adapté à notre pratique, qui est biocide, désinfectant aux critères de bactéricide, fongicide et virucide selon des normes AFNOR. Il est non toxique, biodégradable, et non polluant pour l’environnement aquatique. (réf : Dr Fred Di Meglio, 2017)
Mode d'emploi :
Une pulvérisation sur l’extérieur de l’embout (ou tuba) et deux pulvérisations à l’intérieur. L'embout ou le détendeur pourra être utilisé 15 minutes plus tard, sans besoin de rinçage.
Il est également fortement conseillé de le faire sur nos masques en cas de prêt.
TECHNIQUES POUR REANIMER UN NOYE AU XVIII SIECLE
Un édit promulgué à GENEVE en 1764 donne quelques conseils sur les méthodes de réanimation et les soins à apporter aux noyés. (Réf. : Annales de sauvetage du Lac Léman, en 1754)
En premier lieu, dépouillez le noyé de ses habits. Essuyez le bien et mettez le au chaud, si possible à côté d'une personne saine, dont la chaleur naturelle entretiendra la chaleur des draps.
Il peut être également utilisé un bain de cendre chaude, de fumier ou d’eau chaude. Cependant, le lit reste préférable.
A défaut, enfilez le noyé dans une chemise et des habits de quelque assistant avant de l'exposer devant un grand feu.
Puis une personne robuste doit appliquer exactement sa bouche sur celle du noyé, pour lui souffler l'air chaud fortement dans les poumons. Dans ce cas, ne pas oublier de serrer les narines d'une main.
Mais cela reste insuffisant. Il convient très particulièrement de lui souffler de l'air dans le fondement au moyen d'une pipe ou d'un autre tuyau... ou d'un soufflet. L'effet sera meilleur si l'on remplace l'air par la fumée chaude et irritante du tabac. Les moyens pour se faire sont simples :Vous introduisez dans l'anus le tuyau d'une pipe allumée. Vous enveloppez le fourreau d'un papier percé de plusieurs trous. Vous le mettez dans la bouche et vous soufflez de toute vos forces...
A cette époque, le « Magnifique Conseil » a placé une machine destinée à cet usage à différents endroits, à portée du lac, du Rhone et de l'Arve. Ces deux gestes de secours, c'est à dire souffler de l'air chaud dans les poumons et de la fumée de tabac dans les intestins, sont de la dernière importance. Plus ils seront prompts et soutenus, plus ils seront efficaces.
Ces moyens devront être accompagnés d'autres, notamment de fortes frictions depuis la nuque jusqu'au croupion, des chatouillements dans les narines avec les barbes d'une plumes. Vous provoquerez aussi l'irritation de la plante des pieds par toutes sortes de moyens.
Si la population veut bien suivre tous ces préceptes, la mortalité par noyade diminuera considérablement.
Cette dernière technique, venue d'AMSTERDAM, a été validé par des scientifique en 1730. Bien sûr, pour avoir de meilleurs chances de réanimer le noyé, il fallait qu'il soit encore frais. Des défibrillateurs de noyés étaient même mis à disposition autour des plans d’eau.
L’histoire ne dit pas si la technique de réanimation fonctionnait, ni si les pipes étaient ensuite réutilisées. Alors si un jour vous croisez un noyé, et que vous avez une pipe sur vous, vous savez ce qu’il vous reste à faire !